STRUCTURATION DE LA RECHERCHE

Les investigations de l’IRFO se structurent autour de deux pôles, l’un clinique et épidémiologique qui porte sur l’observation et la mesure des effets de la prise en charge ostéopathique, tandis que l’autre, ancré dans les Sciences Humaines et Sociales, porte sur l’étude de la profession d’ostéopathe, ses composantes, son évolution, ses enjeux et sa formation.

Dans chacun de ces deux pôles sont étudiés à partir d’approches diversifiées, des objets parfois spécifiques et parfois transversaux. L’objectif reste de mettre ces diverses approches en dialogue de sorte à tendre vers une meilleure compréhension de la situation de soin ostéopathique, que ce soit pour en améliorer les effets, ou que ce soit pour améliorer l’enseignement auprès des étudiants ou encore, d’améliorer la professionnalisation des praticiens en formation continue. Ces deux pôles sont interdépendants.

C’est bien à travers la manière de définir ce qu’est “l’action efficace” d’un ostéopathe -dépendant elle-même de la définition de l’ostéopathie, de ses principes et de ses valeurs- que l’on sera en mesure de rendre compte de la complexité du soin mis en œuvre. Les approches cliniques seront alors plus à même de discriminer les objets d’étude les plus pertinents ainsi que les méthodes les plus adaptées pour tenter de rendre les effets de l’ostéopathie intelligibles. Et c’est à partir de tels résultats que l’on sera à même d’éclairer les besoins de formation et de professionnalisation des ostéopathes.

Les objets d’études de ces axes et les choix des programmes de recherche sont opérés avec notre conseil scientifique. Les contenus de ces deux pôles actuellement identifiés sont :

Étude clinique et épidémiologie des effets de la prise en charge ostéopathique

  • Évaluation de l’impact de l’ostéopathie sur la santé publique et sur les parcours de soins.
  • Efficacité clinique de l’ostéopathie à travers l’observation du système nerveux autonome, de la douleur et des tissus.
  • Influence des prises en charge ostéopathiques sur les phénomènes somatoémotionnels.
  • Impact sur la posture et la mobilité corporelle.
  • Établir les liens entre le travail de la posture et les troubles odontologiques.

Étude de la profession et de la discipline

  • Définition de la disciplinarité de l’ostéopathie et de son épistémologie.
  • Étude de l’évolution des enjeux socio-historiques et économiques de la profession.
  • Étude du droit et de la législation de l’ostéopathie.
  • Analyse de l’activité des ostéopathes et des formateurs.
  • Curriculum et transposition didactique de l’ostéopathie dans le contexte des écoles.
  • L’apprentissage tout au long de la vie des ostéopathes…

Un potentiel de recherche de taille nationale…

Les investigations de l’IRFO sont portées par l’ensemble des écoles du réseau Franc’ostéo. Ces dernières bénéficient de ce fait d’un potentiel de recherche national, tant qualitatif que quantitatif. Avec six implantations différentes sur l’ensemble du territoire métropolitain, l’IRFO peut compter sur une dizaine de cliniques pédagogiques dans lesquelles sont menés des milliers de consultations annuelles. Outre les études ciblées conventionnelles, ce terrain est également propice aux études longitudinales, aux analyses multivariées ou aux études fondées sur des données massives… Sur le plan qualitatif, ce terrain nous offre une large palette de cas et de situations propice aussi bien aux démarches d’enquêtes en ligne, à la conduite d’entretiens avec des échantillons appareillés, récurrents, individuels ou collectifs. Ainsi qu’aux observations et aux analyses situées et participatives.

A cela s’ajoute un fort potentiel de collaborations de recherche avec les réseaux hospitalo-universitaires actuellement en relation avec les écoles dans le cadre des stages étudiants. Enfin, les écoles s’appuient sur des enseignants qui, en très grande majorité, ont conservé une pratique libérale et forment un potentiel réseau de cabinets mobilisable selon les besoins des études.